L'actualité de la crise : COMPTES A REBOURS EUROPÉENS, par François Leclerc

Billet invité

Les échéances européennes se rapprochent, et leurs implications vont balayer dans les semaines et les mois qui viennent ce qui a été péniblement bricolé jusqu’ici et ne tient pas debout.

Sans attendre le dîner du 11 mars des dirigeants de la zone euro, ni le sommet informel de ceux de l’Union européenne des 24 et 25 mars, les élections irlandaises du 25 février prochain vont lancer la renégociation des conditions du sauvetage de l’Irlande, déjà discrètement en cours d’évaluation. Non sans une certaine logique – quoique involontaire – puisqu’il vaut mieux se défaire des malfaçons avant de rebâtir !

Alan Dukes, ancien ministre des finances et président de l’Anglo Irish Bank nationalisée, vient de jeter de l’huile sur un feu déjà bien entretenu par la campagne électorale. Il a estimé que 50 milliards d’euros, en plus des 35 milliards déjà décidés dans le cadre du plan de sauvetage, seraient encore nécessaires pour assurer un niveau adéquat de fonds propres aux banques irlandaises. Il a également apporté un éclairage sans complaisance à la situation en annonçant que ces établissements financiers dépendaient encore à hauteur de 132 milliards d’euros des prêts de la BCE, sans tenir compte des 51 milliards d’euros prêtés par la banque centrale irlandaise, avec l’accord de cette dernière.

Alan Dukes a reconnu que la BCE jouait un rôle de substitut aux marchés pour lequel « elle n’a pas été conçue et est mal équipée ». Il a appelé l’eurozone à la remplacer, en accroissant les moyens de son fonds de stabilité, afin que « le système financier et bancaire irlandais ne mette pas à terre le système dans son ensemble ». Car, a-t-il expliqué, « d’importantes banques de l’eurozone ont des expositions significatives à la dette publique et privée irlandaise. Un défaut sur l’une ou l’autre aurait de sérieuses répercussions sur toute la zone. La BCE est parmi les banques qui seraient durement affectées par un tel défaut, étant donné que la majeure partie de la dette souveraine et de la dette garantie par l’Etat a atterri à la BCE et à la banque centrale irlandaise, sous la forme de collatéraux mis en pension par les banques irlandaises ».

Une autre impasse est parallèlement évoquée sous un angle différent, celui d’une restructuration de la dette publique que de plus en plus de voix considèrent comme strictement inévitable pour la Grèce (pour commencer). Interrogé par la commission économique du Parlement européen sur une telle éventualité deux jours auparavant, Jean-Claude Trichet s’était adressé publiquement aux gouvernements grecs et irlandais : « Mon message est simple : il faut appliquer les programmes. Ce message s’adresse au gouvernement grec, mais aussi à l’Irlande, afin de retrouver une crédibilité. Cela prend du temps (…) Les plans adoptés doivent être exécutés et la communauté internationale attend que l’on se conduise de manière appropriée ».

Lorenzo Bini Smaghi, l’un des gouverneurs de la BCE, n’a toutefois pas claqué la porte aussi brutalement, évoquant la possibilité d’une adaptation du plan d’aide à l’Irlande, un principe qu’il oppose à celui d’une renégociation. Quant à la Grèce, il a simplement estimé qu’elle devait passer par « les procédures normales » de l’Union européenne et du FMI pour discuter. S’opposant avec virulence à toute restructuration de dette, peut-être en est-il venu à l’idée qu’il est préférable pour l’éviter de faire la part du feu.

Le débat sur le renforcement du fonds de stabilité européen, ou à propos de son successeur en 2013, ne pourra pas éluder la remise à plat désormais quasi-inévitable des plans mis en œuvre en Grèce et en Irlande. Mais le fossé s’élargit entre ce qui est tout juste admis et ce qui va se révéler nécessaire pour ces deux pays, et qui ferait alors jurisprudence.

Un autre événement semble s’être produit, qui à lui seul symboliserait l’échec de l’orientation d’Angela Merkel et du gouvernement allemand, dont l’application peine pour le moins. Il s’agirait de la renonciation d’Alex Weber, président de la Bundesbank, à la candidature pour succéder à Jean-Claude Trichet à la présidence de la BCE, fin octobre 2011. Elle n’a toutefois pas été formellement confirmée par l’intéressé. Avec lui disparaîtrait la clé de voûte d’un édifice dont le futur équilibre serait rompu, ce qui explique qu’Angela Merkel se soit dans l’urgence efforcée de le retenir. La stratégie préconisée à Berlin n’est qu’une fuite en avant à la mode allemande, dont l’élan initial est en train se se briser. Un abandon d’Alex Weber ne ferait que l’illustrer.

D’autres échéances attendent les dirigeants européens dans les mois à venir, au Portugal et en Espagne, qui vont également imposer une reconsidération de la politique « au jour le jour » qui a jusqu’à maintenant prévalu.

L’Etat portugais vient de boucler une émission syndiquée (placée par des banques, sans adjudication sur le marché) de 3,5 milliards d’euros à 5 ans et au taux très élevé de 6,5 %. Mais il continue d’être poussé vers un sauvetage européen, alors que le taux de ses obligations à 10 ans vient de grimper à 7,5 % et que le marché est déserté à l’achat. Une opération de refinancement de la dette de 9,5 milliards d’euros doit intervenir fin juin, une somme qu’il sera difficile de lever dans ce contexte. Le sort du Portugal pourrait se jouer fin mars au sommet européen, afin d’éviter un nouveau sauvetage à chaud et un emballement de la crise touchant l’Espagne, pays qu’il faut à tout prix protéger.

La bulle immobilière espagnole semble quant à elle ne rien avoir à envier à celle des Irlandais, toutes deux constituant les deux plus grands dangers de déstabilisation financière de la zone euro. L’Espagne ayant donné fin septembre comme date limite à ses cajas (caisses d’épargne) pour se recapitaliser avec des fonds privés, celles-ci se sont engagées dans leur transformation en banques classiques, afin de pouvoir entrer en bourse et lever des capitaux. Mais les analystes ont le sentiment de se retrouver dans une situation à l’irlandaise, où les pertes sont reconnues au fur et à mesure que les concours sont recueillis, le trou ne faisant que s’agrandir.

Le gouvernement espagnol a annoncé qu’il haussait la barre et réclamait dorénavant à certaines cajas un ratio de 10 % de fonds propres par rapport aux engagements, mais il sous-estime toujours le montant de ces derniers et des dépréciations qui devraient être enregistrées. Cela afin de ne pas avoir à mettre la main à la poche, dans un contexte de réduction de son déficit et de ses propres engagements. D’autant que les difficultés financières des régions, à commencer par la Catalogne, la seconde en importance, impliquent qu’elles aillent sur le marché, en contradiction avec la politique définie par Madrid, le déficit des régions entrant dans le calcul du déficit national. A elle seule, la Catalogne a besoin de 11 milliards d’euros cette année. Toutes lesComunidades autónomas frappent à la porte du gouvernement pour obtenir l’autorisation d’émettre des obligations. Toutes les coutures craquent : combien de temps ces fictions vont-elles pouvoir tenir ?

Dans l’immédiat, le pacte de compétitivité que les Allemands, suivis par les Français, ont tenté d’imposer lors du dernier sommet, a suscité une levée de boucliers – notamment de la Belgique, du Luxembourg, de l’Autriche et de l’Espagne – imposant à Angela Merkel de reculer pour en faire une simple « base de discussion ». La tentative de faire adopter à l’échelle européenne un ensemble disparate de mesures, dont certaines lourdes de conséquences sociales, a fait pour l’instant long feu. L’Europe peut-elle être façonnée sur le modèle de l’Allemagne ? Cette étrange et irréaliste conception illustre l’absence de véritable stratégie européenne de la part de ceux qui l’impulsent comme de ceux qui la soutiennent du bout des lèvres.

Y a-t-il une alternative envisagée à ce pacte mort-né ? Aucune, si ce n’est de rapiécer tant bien que mal, à coups de compromis qui restent à trouver d’ici fin mars. Sous sa forme première, le pacte de compétitivité s’est révélé inapplicable ; à l’arrivée, il sera de la même portée que la défunte stratégie de Lisbonne. Les considérations électorales immédiates qui dominent la réflexion des gouvernements allemand et français ne peuvent tenir lieu de stratégie européenne.

Même si elle est atténuée provisoirement, la logique de l’éclatement de l’euro est toujours forte. La préservation de son unité suppose des mécanismes de solidarité financière qui restent introuvables. Alors que les mégabanques allemandes, britanniques et françaises, hier trop heureuses d’acheter de la dette des pays de la zone des tempêtes, ne savent plus aujourd’hui comment s’en défaire, les Etats concernés ne pouvant les rembourser. On attend à ce propos avec curiosité et intérêt les nouvelles – qui se font attendre – des stress tests devant mesurer leur résistance et déterminer leurs besoins de recapitalisation. Les Irlandais ayant tiré les premiers, les Espagnols, les Allemands et les Français pourraient prendre exemple sur eux…

Pour ces derniers, cela ne semble pas bien parti. Un rapport sur la prévention et la résolution des crises bancaires, rédigé par Jean-François Lepetit, président du Conseil national de la comptabilité, et Thierry Dissaux, conseiller à la direction du Trésor, vient d’être remis à Christine Lagarde. Il va, de son point de vue, à l’essentiel en combattant toute « surcharge systémique » des banques (des exigences renforcées de fonds propres), car elle romprait « l’égalité de concurrence entre établissements », le principe de la labellisation des banques en tant qu’établissements systémiques étant en soi « contestable »… C’est tout ce qu’ils ont trouvé.

46 réponses sur “L'actualité de la crise : COMPTES A REBOURS EUROPÉENS, par François Leclerc”

  1. Nous assistons en ce moment même à un naufrage.

    Un naufrage silencieux, certes, mais un naufrage quand même.

    Le Titanic « ZONE EURO » prend l’eau de toutes parts.

    Nous sommes des passagers du Titanic « ZONE EURO ».

    Que pouvons-nous faire pendant ce naufrage ?

    1- Nous pouvons quitter le Titanic en nous dirigeant calmement, dans l’ordre, vers les canots de sauvetage.

    2- Ou alors nous pouvons faire un autre choix : nous pouvons choisir de rester tous ensemble dans le Titanic. Nous coulerons tous ensemble et il y aura beaucoup de noyés. Mais ça aura du panache.

    Et puis il y aura de la musique : l’orchestre continuera à jouer jusqu’à la dernière seconde.

    1. Pas mieux ….

      Never lying
      Truth teller
      That Rihanna reign just won’t let up

      S’interroger sur l’inflation du mensonge dans nos société car je crois qu’on a atteint le record de tous les temps et toutes catégories, jusqu’à la suffocation. Certaines affaires sortent, Woerth, Ben Ali, et pourtant la vérité telle l’ange dans Brazil, apparait loin dans les nuages entre ciel et terre…

      Dans très peu d’années, de mois ? nous aurons à rebatir ce monde, cependant, à part les contributeurs du blog il n’y a personne de qualifié pour le faire. Aucun constitutionaliste ne sera requis, ni admis, puisque le Droit ancien sera obsolète. Et aucune pensée digne d’intérêt ni de confiance n’émerge nulle part. Même Slavoj Zizek, les profs de gauches… « l’intelligencia » caffouilleuse qui ne dit rien du tout actuellement, qui n’a aucune idée sur l’état du monde… Et les blogs américains sont trop anarchisants tels Zerohedge, ils n’ont pas non plus la moindre idée sur les solutions, puisqu’ils préconisent un système totalement anarchique de réseau local… entraide, action immédiate.

      Le Venezuela n’a pas atteint le degré de démocratie nécessaire non plus. Il n’y a pas actuellement sur Terre le modèle de société de demain, et il n’a jamais existé. Sloterdijk a des idées basées sur l’ancienne Rome, – anachronisme ; mandats courts comme je le dis, mais c’est tout. Sloterdijk est de droite, ne nous leurrons pas.

      Vous ne le savez pas mais vous êtes l’avant garde…. il n’y a rien à attendre, il faut au contraire laisser tomber le germe de cristal dans la solution saturée d’alun, pour qu’un grand cristal se forme. Des conditions initiales dépend le système chaotique, et je suis désolé mais cette condition initiale, c’est vous.

      Le futur système sera de type communiste ou communautaire mutualiste. Les prix seront fixes, seul moyen de contrôler l’avoir de chacun. Il sera bâtit sur la devise de Marx, à chacun selon ses besoins. Il veillera à un contrôle étroit de l’appareil politique par la démocratie.

    2. @BA,

      Le Titanic « ZONE EURO » prend l’eau de toutes parts.

      Non, le Titanic s’appelle « ZONE DOLLAR, EURO, YEN, LIVRE… » et ce qui fait qu’il prend l’eau de toute part c’est que sa coque, le capitalisme financier mondialisé, est en train de craquer.

      @Lisztfr,

      Le futur système sera de type communiste ou communautaire mutualiste. Les prix seront fixes, seul moyen de contrôler l’avoir de chacun. Il sera bâtit sur la devise de Marx, à chacun selon ses besoins. Il veillera à un contrôle étroit de l’appareil politique par la démocratie

      Mais bien sûr… et vous croyez vraiment que les gens vont vouloir d’un système qui a deja démontré qu’il débouchait encore plus rapidement sur son dysfonctionnement antidémocratique…

    3. ET du le vent qui soufflent des manifs, il s’en pouvait aller
      que l’ émergence d’un slogan très concensuel, un peu comme qui dirait le « la »
      qui nous accorde à grande échelle, des moments à vivre de notre époque
      comme par exemple dans le diapason « ploutocratie dégage »

      ALORS il importerait aussi de propager d’en tisser les liens du dire au faire,
      (réfléchir, comme réverbérer ce passage de la critique, de la description, à celui de la pragmatique, la prescription) :
      soit dans l’exemple « ploutocratie dégage », ne serait-il pas de suivre de ce fil pour les nouer

      extraits
      « la première solution à adopter consiste à interdire «la spéculation qui tue»,
      « la simple mesure réduisant de 80% la taille de la finance recréerait un espace de monnaie propre à être injectée dans l’économie réelle

      sources
      CAPI TALI SM : A LOVE STORY de Michael Moore,
      Débat avec Paul Jorion, mercredi 6 janvier 2010
      http://local.attac.org/liege/cms/index.php?option=com_content&view=article&id=49:nos-periodiques&catid=37:les-6-derniers-periodiques&Itemid=11

      dans
      >>> N°58 : Janvier-Février 2010
      Sommaire: Les femmes et l’Europe, AG luttes sociales, Economie solidaire, Capitalism : a love story, débat avec Paul Jorion… Lire
      http://local.attac.org/liege/cms/index.php?option=com_content&view=article&id=49:nos-periodiques&catid=37:les-6-derniers-periodiques&Itemid=11

    4. De toute façon nous arrivons dans un moment du capitalisme où il y aura de moins ne moins de travail, à cause de la robotisation. Or le salarié est le client, ce qui limite la demande globale.

      Si l’on adopte le modèle Allemand, ou mieux, Chinois, ce serait pour continuer la guerre économique conte d’autres régions du monde, c’est un jeu perdant pour tous. Ou bien on force les autres à s’endetter, on gagne la compétition mais en même temps l’on perd ses clients asphyxiés par la dette, donc l’on se suicide. C’est pourquoi il faut changer totalement de pensée économique.

      Que cela plaise ou non, un jour l’Euro disparaitra soit par excès (exemple le dollar) soit par défaut, et il faudra le remplacer par une monnaie ad hoc. Cette monnaie n’aura d’autre objet que de faire fonctionner l’économie réelle locale interne en France notamment. Il faudra en fixer le taux de change avec l’extérieur, par sécurité, sinon ce sera ici une zone Yen.

      Bref, je pense qu’un modèle mutualiste est parfaitement gérable, à savoir que toute entreprise appartient aux salariés, ou a la localité, avec des horaires de travail de entre 10 et 20 heures par semaine, au delà l’on ne gagnerait pas beaucoup plus. Avec de tels horaires l’on pourrait concilier un travail même pénible mais utile et une vie personnelle qui aurait un sens, car actuellement ça n’en a aucun. Je ne pense pas que ça fasse sens de conduire le métro 35-40 heures par semaine, c’est une vie perdue, un temps extorqué.

      L’avenir n’est pas capitaliste Chris06.

    5. C’est l’occasion de rappeler l’intervention de Mme Catherine Lagarde dans le film « Inside Job ». Cela s’est passé au début 2008. Mme Lagarde, prenant conscience de la très grave détérioration de l’économie, se souvient d’avoir dit au secrétaire américain au Trésor (Paulson je crois) :

      « Nous voyons le Tsunami arriver et nous restons sur le pont du bateau à choisir le costume de bain le plus approprié »

      La réponse de M. Paulson fut : « nous contrôlons la situation »

      Morale de cette histoire : notre ministre est sans doute plus compétente que ne le laisse penser ses propos habituels marqués par un optimisme de commande, mais elle est impuissante. En fait personne ne contrôle le navire.

      J’espère qu’ils auront choisi un beau costume de bain ce printemps car ils en auront besoin.

    6. @Lisztfr,

      L’avenir n’est pas capitaliste Chris06.

      Il s’agit là d’une affirmation dogmatique qui ne vaut pas mieux que celle qui s’y oppose : « l’avenir n’est pas collectiviste ».
      Il faut nous débarrasser au plus vite du dogme néolibéral et vous voulez le remplacer par un autre?

    7. à Sage,

      Le progrès technique tuera l’emploi ?

      Mais c’est déjà fait !

      La question actuelle, quoique que refoulée, est : que faire de tous ceux qui sont sans emploi ?

    8. @chris06

      Je pense que le libéralisme a beaucoup de vertus notamment celle d’occuper les gens, de combler leur temps, de leur donner parfois l’illusion qu’ils sont utiles, indispensables. Bref, un projet contre l’ennui. Le collectivisme risque d’être ennuyeux c’est son gros défaut…

      Certains proposent 2 secteurs côte à côtes, comme Jacques Bidet (économie libre ET dirigée)

      Mais il est clair que en ce moment nous avons un problème à savoir que l’argent qui arrive dans l’économie y arrive par le salariat, ou la dette. Ces 2 instances sont en baisse. De toute manière même si elles étaient en hausse on n’en voudrait pas car le système est parfait : En effet c’est l’eldorado pour le capital puisque l’inflation est faible. Tout capital spéculatif ne se satisfait que d’une inflation faible, tandis qu’un capital à la Marx qui s’investit est insensible à l’inflation, en effet ses recettes augmentent.

      Le salaria décroit, et pourtant tout l’argent « honnête » passe par lui. Soit l’on détruit le système par l’inflation en imprimant de l’argent à la demande, soit le système va s’arrêter. Il faudra bien trouver autre chose.

    9. @Lisztfr,

      Le collectivisme risque d’être ennuyeux c’est son gros défaut…

      Le collectivisme a d’autres gros défauts, notamment qu’il débouche forcément sur le totalitarisme et qu’il est incapable de stimuler la créativité et l’inventivité humaine. Le libéralisme a lui aussi de gros défauts, notamment qu’il est incapable de tenir compte des externalités économiques positives et négatives.
      Ce n’est qu’en combinant les deux, c’est à dire en ayant une économie de marché encadrée et régulée par la collectivité pour les biens non publics et une économie collectiviste pour les biens publics que l’on pourra tirer au mieux parti des avantages des deux systèmes et réduire leurs défauts.
      Le vrai problème, celui sur lequel il faut réfléchir, c’est comment instaurer un fonctionnement réellement démocratique des institutions publiques et des contre pouvoirs (opposition, médias, etc…), c’est à dire éviter leur capture par les intérêts particuliers et faire en sorte que leur décisions soient prises exclusivement au service de l’intérêt général. Ceci nécessite de définir exactement ce qu’est l’intérêt général, définition qui doit se faire avec l’accord et la prise de conscience par le peuple des compromis nécessaires, ainsi que les paramètres mesurables qui doivent permettre au peuple de contrôler le bon fonctionnement des institutions. Par exemple aujourd’hui on nous parle de la croissance du pib comme étant importante pour l’intérêt général alors qu’elle résulte de la croissance des revenus du capital pour les 5% les plus riches et la diminution des revenus des 95% les plus pauvres.

    10. la seule solution est de couper la tète à l’Hydre .
      L’argent en tant qu’échanges OK.
      L’argent dette comme actuellement conduit la ruine et la bêtise en supprimant l’accès aux soins,à l’instruction de beaucoup de nos semblables.(spéculer sur du papier,c’est dingue et pourtant)
      SUPPRIMER les paradis fiscaux et supprimer le droit aux particuliers (BANQUES)de créer de l’argent/misère..
      Le travail manuel devient farfelu et inutile,c’est le progrès qui aide à l’émancipation de cet esclavage au profit d’une minorité pas assez compétente pour inventer d’autres formes de profits oui,je sais la TV et les désinformes conditionnent les cerveaux pourtant,mais bon,bientôt il vous seras interdit de cultiver vous même sans passer par Monsanto .
      Les OGM sont une façon répugnante de vous asservir et vous rendre dépendant .
      De toute façon il est trop tard .
      Jferais pas d’enfants mais m’ammuserais bcp de vos palabres..

  2. Quand l’effondrement de la bulle immobilière espagnole ne pourra plus être caché, les véritables bouleversements vont survenir. Aurons-nous le meilleur ou le pire ?

    1. …ratio de 10 % de fonds propres par rapport aux engagements, mais il sous-estime toujours le montant de ces derniers et des dépréciations qui devraient être enregistrées.

      Ne vaudrait-il pas mieux enregistrer de fortes dépréciations, afin de procéder à une moindre recapitalisation du secteur?

    2. Quand l’effondrement de la bulle immobilière espagnole ne pourra plus être caché

      Qu’est ce qui vous fait croire que l’effondrement de la bulle immobilière espagnole est encore caché?

      Los pisos deben bajar : Si o Si?
      Todos los analistas consultados coinciden al señalar que los precios seguirán cayendo en 2011.

      tinsa prevee caidas severas en el precio de la vivienda durante 2011
      tinsa aprecia un ajuste más duro del precio de la vivienda con el nuevo año
      el precio medio de la vivienda descendió un 5% en enero en relación a igual mes de 2010, según el índice de tasaciones inmobiliarias (tinsa), que cifra en un 19,6% la caída acumulada de los precios desde sus máximos.

      Il n’y a plus un seul journal, plus une seule revue, plus un seul expert, plus un seul analyste en Espagne ou ailleurs qui ne parle de l’effondrement de la bulle immobilière espagnole et vous vous demandez encore jusqu’à quand il pourra être caché?

      C’est plutôt l’effondrement de la bulle immobilière française qui ne pourra bientôt plus être caché…

    3. @ vivien

      Plus les actifs sont dépréciés, plus la recapitalisation s’impose pour rétablir le ratio.

  3. Le Titanic « ZONE EURO » coulera en Mars et en Avril ce sera le sauve qui peut
    je ne sais pas si ce Titanic a des canots de sauvetages et s’il existera une terre paisible pour les accueillir.

    le monde est bâtit sur du mensonge, de la fraude, certains parlent de bricolage
    c’est parce qu’il y a du bricolage que ce monde tient toujours si on faisait les choses en respectant les règles tout serait déjà fini.
    mais on arrive au moment ou la triche n’est plus possible.

    on mentant on a fait rêver les gens, ils ont cru au mensonge et se sont dit que tout était possible. Allons y gaiement.
    mais la vérité finit par s’imposer et le mensonge apparait pour ce qu’il est un mensonge
    le mensonge est la seule vérité rien d’autre n’existe.

    1. Le Titanic « ZONE EURO » coulera en Mars et en Avril ce sera le sauve qui peut

      Pourquoi en Mars? Que va t’il se passer?

      mais on arrive au moment ou la triche n’est plus possible

      Il arrive quand ce moment? En Mars?
      Avis aux tricheurs: Le Renard a dit qu’en Mars la triche ne serait plus possible.

  4. Je ne sais plus où j’ai lu que la dette grecque détenue par les banques française représentait 3% du PIB. En cas de répudiation de sa dette par la Grèce, les banques françaises coulent, et les banques étrangères aussi, ce qui ne va rien arranger vu les emprunts croisés dans tous les sens.
    Pour les gouvernements il FAUT que tout reste en place, au moins en apparence, et tout sera bon pour y arriver.
    Quoique la disparition ou nationalisation des banques, grosses détentrices de dettes publiques, serait une bonne solution pour crever l’abcès et se débarrasser d’un problème insoluble… Mais ce serait contraire aux règles du marché, donc on oublie ça vite, très vite, d’ailleurs personne n’y a jamais pensé. N’est-ce pas?

    Je pense quand même que les allemands et la BCE vont manger leur chapeau (la BCE a déjà entamé les bords) et mettre la main à la poche, quelques dizaines de milliards discrètement (= de façon camouflée, pour ne pas perdre la face) transféré aux éclopés leur coûtera toujours moins cher qu’un effondrement de l’Euro.
    Plus tard ce sera, plus ce sera dans l’urgence, plus ce sera visible et vu comme un aveu de faiblesse de l’Euro et un reniement des principes néo-libéraux de l’UE. Il est d’ailleurs déjà bien tard, tout le monde ne peut que constater que la solidarité européenne ne marche pas, que son unique projet social n’est que d’appauvrir les pauvres pour mieux engraisser les riches, et que si tout le monde veut un Euro commun, tous préfèreraient se passer de voir les allemands imposer leurs dictats.

    1. « la disparition ou nationalisation des banques, grosses détentrices de dettes publiques, serait une bonne solution pour crever l’abcès et se débarrasser d’un problème insoluble… Mais ce serait contraire aux règles du marché, donc on oublie ça vite, très vite, d’ailleurs personne n’y a jamais pensé. N’est-ce pas ? »

      Si : les Résistants y avaient pensé. C’était une des idées du programme du Conseil National de la Résistance. Cette idée fondamentale a été concrétisée après la fin de la Guerre.

      Le 2 décembre 1945, le gouvernement de Charles de Gaulle nationalise la Banque de France et aussi les grandes banques françaises.

      Quand la République est en ruines, il faut tout reconstruire sur des fondations solides. Les plans de ces fondations existent : c’est le programme du CNR.

    2. Je copie/colle l’extrait du programme du Conseil national de la Résistance qui parle des banques :

      a) Sur le plan économique :

      – l’instauration d’une véritable démocratie économique et sociale, impliquant l’éviction des grandes féodalités économiques et financières de la direction de l’économie ;

      – une organisation rationnelle de l’économie assurant la subordination des intérêts particuliers à l’intérêt général et affranchie de la dictature professionnelle instaurée à l’image des Etats fascistes ;

      – l’intensification de la production nationale selon les lignes d’un plan arrêté par l’Etat après consultation des représentants de tous les éléments de cette production ;

      – le retour à la nation des grands moyens de production monopolisée, fruits du travail commun, des sources d’énergie, des richesses du sous-sol, des compagnies d’assurances et des grandes banques ;

      – le développement et le soutien des coopératives de production, d’achats et de ventes, agricoles et artisanales ;

      – le droit d’accès, dans le cadre de l’entreprise, aux fonctions de direction et d’administration, pour les ouvriers possédant les qualifications nécessaires, et la participation des travailleurs à la direction de l’économie.

      http://fr.wikisource.org/wiki/Programme_du_Conseil_national_de_la_R%C3%A9sistance

    3. Il me semble que la renégociation de la dette grecque est déjà entamée. Le prêt de 3 ans consenti par l’Europe en Avril ou Mai dernier n’a-t-il pas été prolongé à 13 ans (!) en Décembre.

      C’est une renégociation « entre amis » je veux dire entre membres de l’UE et qui n’a pas d’impact sur les investisseurs des « marchés », mais c’est tout de même l’aveu que la Grèce ne respecte plus ses engagements de remboursements. Il n’y a que le premier pas qui coûte.

  5. Bonjour,vous savez en montagne c’est une regle .
    Lorsque l’on fait une course longue en groupe,on adapte celle ci au niveau des plus faibles.
    Si on ne respescte pas cela,ca peu finir mal.

  6. Pour l’euro la situation devient intenable sauf miracle, la tentative de coup de force de Mme Merkel semble avoir fait long feu, mais n’était-ce pas ce qu’elle cherchait? Les Allemands peuvent en conclure que l’Euroland actuel est condamné mais comment en sortir?
    Les exhortations de M.Trichet sont dérisoires.Le peuple irlandais va parler le 25 février et M.Alan Dukes , le futur ministre des finances très probablement , a mis le doigt où çà fait mal, c’est-à-dire l’engagement des banques européennes dans les banques irlandaises, je te tiens par la barbichette etc…

  7. HP
    Oui. En fait les dettes grecques dans les actifs bancaires français représentent 3,1 du PIB de la France. Et mieux, en ajoutant les dettes des autres PIGS qui se trouvent dans ces mêmes actifs, nous atteignons le chiffre de 37% du PIB de la France.
    Tous ces chiffres se déduisent des statistiques de la BRI.
    Maintenant il me semble clair que nous irons jusqu’au bout de la monétisation et que monsieur weber devra être écarté.
    Pour plus d’infos:
    http://www.lacrisedesannees2010.com/article-banque-centrale-et-tresor-une-tres-instructive-histoire—conclusions-66786166.html
    Mais c’est toute l’histoire du 19ième et du 20ième siècle qui me fait penser qu’on ira jusqu’au bout de la monétisation. La BCE n’a rien à craindre, il suffit d’en changer fondamentalement son foctionnement. Je rappelle que la notion de faillite d’une banque centrale n’à aucun sens.
    Cordialement.

    1. Le danger de la monétarisation est évident, voir le QE américain. Non seulement la spéculation repart tout azimuth mais le danger est à terme l’anéantissement de la monnaie parce qu’il n’y aura plus la « préférence pour la liquidité » de Keynes.

    2. C’est oublié que parfois les décideurs politiques s’obstinent dans l’erreur et l’histoire du 19 éme et du 20 éme nous le montre…Changer fondamentalement le fonctionnement de la BCE, Les Allemands ne si résoudront jamais.

    3. Oui, de par la loi, le Trésor doit émettre de la dette pour couvrir le déficit budgétaire potentiel.
      Mais comme émettre de la dette draine les réserves du système bancaire, cela affecte immédiatement les taux d’intérêts en les faisant monter.
      La banque centrale doit alors remplacer ces réserves en rachetant ces mêmes dettes.
      L’effet est le même si le Trésor crédite directement les comptes bancaires sans émettre de dette en premier lieu. C’est une loi stupide et dénuée de sens qui est une relique du système étalon-or.

      Les problèmes de l’eurozone s’arrêteront quand les pays membres émettront l’euro sans émettre d’obligation correspondante ou si la BCE « monétise » la dette.

  8. L’appareil politique a été pensé comme un simple outil de l’expression de la volonté souveraine, or c’est une interface et le contrôle de cette interface à été plus ou moins perdu.

  9. Pourtant, ce serait une hérésie de changer de monnaie en pleine crise économique.
    Là, encore une fois, cette option ne « serait » possible qu’avec des éléments sûrs sur la suite. Donc, la solidarité sera obligatoire. Et la planche à billets devra fonctionner, ce que font tous les autres pays de la planète.

    Merci, BA, de rappeler les grandes lignes du CNR. C’est aussi ce qu’il faut retrouver, mais au niveau de l’Europe.
    Tu vas me dire que je suis un enragé de l’Europe, mais c’est la seule façon de s’en sortir face à d’autres géants économiques. Et se « protéger » un minimum d’eux.
    Ce qui devrait finir par arriver, même de façon involontaire.

    1. « …c’est la seule façon de s’en sortir face à d’autres géants économiques. Et se « protéger » un minimum d’eux. »

      En parlant de se protéger, je me posais la question de savoir si la planche à billet « QE2 » n’avait pas pour but, entre autres, de provoquer un afflux de fausse monnaie dans les émergents (Chine en tête) et, par conséquent, de causer une inflation destructrice qu’ils seront incapables d’absorber faute notamment d’un marché intérieur suffisamment solvable ? Confrontés à des révoltes provoquées par la cherté des matières premières et des biens de consommation essentiels (nourriture comprise), la Chine serait déstabilisée et sa production baisserait (grèves, émeutes,…). Il n’y aurait pas besoin de recourir au protectionnisme déclaré pour rétablir un peu la balance commerciale. Cela soulagerait (un temps) les économies occidentales. Me trompe-je ?

    2. @Yvan,

      Merci, BA, de rappeler les grandes lignes du CNR. C’est aussi ce qu’il faut retrouver, mais au niveau de l’Europe.
      Tu vas me dire que je suis un enragé de l’Europe, mais c’est la seule façon de s’en sortir face à d’autres géants économiques. Et se « protéger » un minimum d’eux.

      Je suis entièrement d’accord avec vous.

      Ce qui devrait finir par arriver, même de façon involontaire.

      Pas d’accord. On ne peut pas baser notre avenir sur tant d’incertitudes.
      Il va nous falloir, nous les peuples européens, reprendre les choses en main. Nous ne pouvons plus continuer d’attendre que les élites fasse quoi que ce soit dans l’intérêt général des peuples Européens.
      C’est à nous d’organiser la révolution pour faire en sorte que:
      1. l’Europe regagne son autonomie : mettre à bas la liberté de mouvement des capitaux et des biens hors d’Europe. Rapatrier la production des biens essentiels à notre économie. Limiter les échanges avec les autres régions du monde aux seules matières premières dont nous ne disposons pas en Europe. Notre monnaie commune, l’Euro, doit cesser d’être flottée sur les marchés exterieurs du Forex.
      2. la finance soit mise exclusivement au service de l’économie Européenne : limiter la spéculation au maximum en contrôlant l’accès aux marchés aux seuls opérateurs de l’économie réelle et à ceux qui jouent un rôle bénéfique d’intermediation et de couverture de risques réels. Interdire les paris sur les fluctuations de prix quand les deux partis du pari sont deux spéculateurs.
      3. chaque nation Européenne puisse instaurer une véritable démocratie économique et sociale, impliquant l’éviction des grandes féodalités économiques et financières de la direction de l’économie

      C’est à nous maintenant de faire germer partout en Europe l’esprit d’une révolution non violente.

      Vive la révolution des peuples Européens.

    3. C’est la seule façon pour les européens qui ne sont pas Français ou Allemands (et pour eux c’est discutable également à moyen terme, à moins qu’on ne considère l’Europe de l’Est comme l’équivalent pour eux de notre ancien empire colonial en tant que zone d’influence).

      S’agissant de la France, quand on a encore nos zones d’influence et la diplomatie qui va avec, et que l’on reste une puissance militaire incontestée avec laquelle il faut compter, il y a bien d’autres moyens de s’en sortir, et il suffit d’être offensif et créatif. L’Europe ne sert à rien d’autre que de glacis pour les empires qui se succèdent. C’est une entité stratégique nulle, qui ne sert qu’à nous enterrer plus profondément encore. L’avenir de la France, ce n’est pas l’Europe, mais les pays non alignés. Stratégiquement les pays des BRIC passent avant, aussi cruel que ça puisse paraître pour la construction européenne (et ça les US et la GB l’ont bien compris, ainsi que l’Allemagne).

  10. Anticiper sur un horizon court de quelques années (car à long terme on devrait avoir la pandémie qui balayera plusieurs milliards de terriens ou la fin du monde type Maya) la disparition de l’euro a à peu près autant de sens que de pronostiquer celle du dollar ou du yen, voir dans la même veine, la fin de la propriété privée, une utopie toujours très franchouillarde qui anime surtout les méninges des Besancenot modèle réduit qui n’ont pas l’opportunité de passer à la télé et qui trouve ainsi un semblant de vie sociale derrière leur ordi à travers de longues discussions stériles et souvent pompeuses mais néanmoins amusantes à lire dans les moments perdus.
    Que certains pays puissent être laissé sur le bas côté de la zone euro, c’est possible, même si l’on n’en prend pas du tout le chemin. Qu’une partie de leurs dettes souveraines passent par pertes et profits devient par contre de plus en plus probable. Qui paiera l’addition des importantes créances irrécouvrables reste la grande question, ce sera soit les classes moyennes à travers la perte d’une partie de leurs acquis, et là les extrêmes pourrait apprécier, soit les actionnaires directement, la rue devrait permettre de doser.
    Je me demande ce qu’on les cassandres du moment du type BA (qui ceci dit en passant relaye sans cesse ses messages de fin du monde dans la zone euro à travers des dizaines de sites depuis de nombreux mois) à espérer de ces scénarii anarchiques.

    Bons bouquins en ce moment : La voie (Edgar Morin) et Nazisme et révolution (Fabrice Boutillon)

    1. Mais non !

      Je ne fais que diffuser des messages sur cinq Etats membres de la zone euro.

      Ces cinq Etats foncent vers le défaut de paiement.

      C’est tout.

      Ce n’est pas la fin du monde !

      Les obligations de l’Etat portugais, de l’Etat irlandais, de l’Etat italien, de l’Etat grec, de l’Etat espagnol sont toutes reparties à la hausse.

      Les obligations de l’Etat portugais atteignent des niveaux historiques.

      Ces cinq Etats sont très très mal.

      Italie : taux d’intérêt des obligations à 10 ans : 4,780 %.

      http://www.bloomberg.com/apps/quote?ticker=GBTPGR10:IND

      Espagne : taux d’intérêt des obligations à 10 ans : 5,378 %.

      http://www.bloomberg.com/apps/quote?ticker=GSPG10YR:IND

      Portugal : taux d’intérêt des obligations à 10 ans : 7,312 %. Ce sont des niveaux historiques. Les obligations portugaises battent tous leurs records.

      http://www.bloomberg.com/apps/quote?ticker=GSPT10YR:IND

      Irlande : taux d’intérêt des obligations à 10 ans : 9,092 %.

      http://www.bloomberg.com/apps/quote?ticker=GIGB10YR:IND

      Grèce : taux d’intérêt des obligations à 10 ans : 11,516 %.

      http://www.bloomberg.com/apps/quote?ticker=GGGB10YR:IND

  11. « Tu vas me dire que je suis un enragé de l’Europe, mais c’est la seule façon de s’en sortir face à d’autres géants économiques. »

    « La seule façon » ?

    Encore cette expression ?

    Encore cette expression, aujourd’hui, en février 2011 ?

    « There Is No Alternative » = TINA.

    TINA, c’était le surnom de Margaret Thatcher.

    Cette expression, c’est la négation même de la démocratie.

  12. la BCE avalera son chapeau, on s’en fout totalement d’Axel Weber ou pas, quand il y aura le feu en raison des très violents défauts de paiement très prochains, la BCE rachètera autant de camelote et de dettes souveraines pourries que nécessaires, on parie?
    doctrine ou pas, nous sommes devant un paradigme nouveau que l’on pourrait qualifier de « paradigme monopoly »: quand la banque saute, on imprime davantage de monnaie centrale, indéfiniment.
    Cela exportera l’inflation dans les pays émergents où la spéculation va bon train, et, à la fin, ce seront ces pays-là qui risqueront de s’effondrer en raison de la surchauffe qui les guette.

  13. Bonsoir,

    quand il y a pas d’argent, c’est qu’il n’y a pas d’argent alors les banques on va speculer sur les denrées alimentaires, sur le pétrole, sur les métaux etc etc, et tout cela entraine pour le vulgum pecus ( je suis pas latiniste corrigez moi au moins là !) des augmentations et des augmentations sur le coût de la vie.

    L’état veut diminuer les services payés par l’impôt (qui ne baissent pas) et en plus les dépenses courantes ne font que augmenter (loyer, energie, essence, telephone, nourriture) … ça va pas le faire, la noyage est au bout du chemin car même en travaillant plus les salaires ne suivent pas … (bien sur seulement si ont a un travail ! ).

    Conclusion : la minimaliste : il y a comme un probléme dans nos sociétés avancées (euhm euhm je tousse) et là oui vraiment nous vivons un rêve, le rêve d’une generation qui va bientôt s’éteindre de mort naturelle en laissant les autres plus jeunes generations se démerder avec le passif.

    Il y a quelques années l’âge moyen des acheteurs de voiture neuve était à 55 ans, j’en avais été frappé ! etmaintenant je serais bien curieu de savair cet âge moyen.

    cordialement

  14. Samedi 12 février 2011 :

    ATHENES (Reuters) – La Grèce a accusé samedi l’Union européenne et le Fonds monétaire international d’ingérence dans ses affaires intérieures, après avoir été invitée par ses créanciers à accélérer ses réformes et à procéder à davantage de privatisations.

    Vendredi, des inspecteurs de l’UE et du FMI sont venus en Grèce examiner la mise en oeuvre du plan de sauvetage qui a permis à Athènes d’échapper à la faillite. Ils ont donné leur feu vert au déblocage d’une tranche d’aide de 15 milliards d’euros, mais ils ont été plus critiques que lors de leurs précédentes visites.

    Après s’être vu reprocher par des médias locaux de n’avoir pas réagi à ces critiques, le gouvernement grec a déclaré que l’approche des inspecteurs était inacceptable.

    Le Premier ministre George Papandréou s’est entretenu avec le directeur général du FMI, Dominique Strauss-Kahn, et avec le commissaire européen aux Affaires monétaires, Olli Rehn, a rapporté son secrétariat.

    Dans sa conversation téléphonique avec Dominique Strauss-Kahn, George Papandréou a « transmis le message du gouvernement grec concernant le comportement inacceptable des représentants de la Commission européenne, de la BCE (Banque centrale européenne) et du FMI lors de la conférence de presse d’hier », dit un communiqué du secrétariat de Papandréou.

    Georges Petalotis, porte-parole du gouvernement grec, avait quelques heures auparavant déclaré : « Nous ne demandons à personne de s’ingérer dans les affaires intérieures. Nous ne prenons nos ordres que du peuple grec. »

    Les inspecteurs étaient venus à Athènes évaluer les progrès réalisés au quatrième trimestre sur le plan de consolidation budgétaire de 110 milliards d’euros.

    Ils ont reconnu que le programme était « sur les rails » et ils ont débloqué une nouvelle tranche de 15 milliards d’euros, mais ils ont estimé que le gouvernement grec devait procéder à beaucoup plus de privatisations.

    Les prêteurs ont fixé un ambitieux programme, estimant que les privatisations devraient permettre de recueillir 50 milliards d’euros en 2011-2015. Le précédent objectif du gouvernement était de sept milliards d’euros en 2011-2013.

    Lors de la conférence de presse, Poul Thomsen, chef de la délégation du FMI, a invité les Grecs à ne pas laisser « ceux qui ont des intérêts » personnels empêcher le plus grand nombre de profiter des privatisations.

    Evoquant des groupes opposés à l’ouverture de professions strictement règlementées, Poul Thomsen a dit : « Certains des groupes qui descendent dans les rues, les chauffeurs routiers, les pharmaciens (…) se cachent derrière leurs privilèges qui leur permettent d’extorquer des prix élevés, d’imposer un lourd fardeau au reste de la société ».

    Le ministre des Infrastructures, Dimitris Reppas, a jugé que le nouvel objectif pour les privatisations n’était pas réaliste.

    « Recueillir 50 milliards d’euros d’ici 2015 grâce à la privatisation de biens de l’Etat n’est pas possible », a-t-il affirmé samedi à la télévision publique TV Net.

    Un responsable du ministère des Finances avait néanmoins assuré vendredi que la Grèce avait accepté le nouvel objectif de 50 milliards d’euros.

    Un porte-parole du FMI a déclaré que lors de sa conversation avec Papandréou, Strauss-Kahn avait dit que le programme budgétaire était sur les rails et avait « réaffirmé son respect le plus profond pour le gouvernement et le peuple grecs dans leurs efforts pour relever les défis économiques auxquels leur pays est confronté ».

  15. 1) Allemagne – Négociations au sujet de la nouvelle réglementation HARTZ IV : De combien on augmente le minimum social qui est de 359 Euros/mois
    – VerfassungsrechtHartz-IV-Neuregelung stößt auf Kritik
    Sonntag 21.11.2010, 19:14

    – Hartz-VerhandlungenMinisterpräsidenten diskutieren Regelsatz von acht Euro
    Mittwoch 16.02.2011, 11:19

    3 h plus tard, l’Union ( c-à- d CDU-CSU-FP) dit : « on n’est pas d’accord pour plus de 5 Euros supplémentaires/mois..) le feuilleton continue.

    Alors que les personnes qui sont dans le cadre de HARTZ IV sont assez souvent des quinquas, qui ont été licenciés et qui auront du mal à retrouver un vrai job dans une économie allemande, qui – bien sûr- ne fait pas de philanthropie !!

    2) Grande Bretagne :

    http://www.telegraph.co.uk/finance/financevideo/yourmoneytheirhands/8328721/Blanchflower-Jobs-market-turmoil.html

    Blanchflower: Jobs market turmoil
    Former Bank of England Monetary Policy Committee member David « Danny » Blanchflower tells Robert Miller that the UK economy could go « belly up » with millions of job losses.

    Avec une video en anglais. Des millions d’emplois pourraient être perdus.

    3) Enfin .. soyons optimistes, puisque la boone devise est :

    « Rien à déclarer ! «

    Ce We G20 ( enfin les ministres des finances, je présume), avec participation de DSK, qui ensuite filoche voir DElahousse..

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